Pourquoi les jeunes mamans se sentent constamment coupables et comment y remédier?

Devenir mère est une expérience transformative, pleine de moments de bonheur, mais aussi de défis émotionnels. Pour beaucoup de jeunes mères, la culpabilité devient rapidement un compagnon quotidien.

« trop ceci… »

« pas assez cela… » Ce n’est jamais suffisant ou jamais équilibré et ce sentiment peut être écrasant et provoquer un épuisement émotionnel qui affecte non seulement la mère, mais aussi son entourage.

Dans cet article, J’explore pourquoi tant de jeunes mamans ressentent cette culpabilité constante et, surtout, comment elles peuvent s’en libérer pour retrouver la sérénité et le bien-être qu’elles méritent.

1. La pression de la société et des normes irréalistes

Je le dis sans cesse en cabinet « le vécu de la maternité de nos jours est un problème sociétal ».

 

L’une des principales raisons pour lesquelles les jeunes mères ressentent autant de culpabilité est la pression sociale. Les attentes culturelles, éducatives, familiales, et médiatiques poussent les mères à être parfaites : elles doivent être présentes pour leur bébé à chaque instant, tout en continuant à gérer les tâches quotidiennes, à rester en forme, à garder le sourire et à travailler comme si rien n’avait changé et en plus, continuer d’être le couple amoureux d’avant.

 

« On attend des femmes qu’elles travaillent comme si elles n’avaient pas d’enfant, et qu’elles élèvent leurs enfants comme si elles n’avaient pas de travail »  Thi Nhu An Pham (autrice de « La reprise » et créatrice du podcast éponyme.  Elle lève le voile sur les difficultés traversées par de nombreuses femmes à leur retour de congé maternité)

 

Ces normes irréalistes créent une tension énorme et une comparaison constante avec les autres mères, souvent via les réseaux sociaux. Malheureusement, cette pression externe ne fait que renforcer un sentiment d’échec et de culpabilité quand elles ne répondent pas à ces standards inaccessibles.

2. Le besoin de perfection et la peur de mal faire

Le perfectionnisme est un autre facteur majeur de culpabilité chez les jeunes mères.

Dès la naissance, elles se sentent responsables du bien-être physique et émotionnel de leur bébé, et chaque petite difficulté – que ce soit un pleur prolongé, une nuit sans sommeil ou une simple hésitation – devient une source de stress (et dont elles en sont pleinement et uniquement responsables selon elles)

 

Elles ont l’impression qu’une simple erreur pourrait nuire à la santé ou au bonheur de leur enfant. Cette peur de mal faire alimente une culpabilité constante, et elles finissent par se demander si elles sont à la hauteur du rôle de mère. Or, la vérité est que la perfection est une illusion et que chaque mère, aussi dévouée soit-elle, fera face à des défis et des erreurs. Mais cela est aussi une question d’éducation et de construction émotionnelle et psychologique pour chaque femme.

 

 

3. Négliger ses propres besoins

Le rôle de mère est souvent synonyme de sacrifices. A l’image des générations de mères et de femmes qui nous ont précédées et qui teintent encore beaucoup nos comportements.

Il est très courant que les jeunes mères mettent de côté leurs propres besoins au profit de leur bébé. Après tout, c’est ce qu’on fait leur mère et « elle n’en est pas morte alors pourquoi elle serait plus faible? »

 

Elles oublient parfois que pour s’occuper efficacement de leur enfant, elles doivent aussi prendre soin d’elles-mêmes. Ce manque d’équilibre engendre rapidement de la fatigue physique et mentale, ce qui renforce le sentiment de culpabilité.

 

Se ressourcer, se reposer et demander de l’aide sont pourtant essentiels pour être une mère présente et épanouie. En apprenant à prioriser leur bien-être, les jeunes mères peuvent se libérer de cette culpabilité paralysante et retrouver leur énergie et leur joie.

La culpabilité maternelle est un sentiment courant, mais il est important de comprendre qu’elle n’est pas une fatalité et surtout qu’elle ne doit pas rythmer nos journées.

En reconnaissant les attentes irréalistes, en acceptant ce qui est « moins bien fait » (ma devise étant « mieux vaut fait que parfait », et en apprenant à s’occuper d’elles-mêmes, les jeunes mères peuvent progressivement se libérer de ce poids émotionnel.

 

Si vous vous reconnaissez dans cette situation, sachez que vous n’êtes pas seule, et que des approches comme celle que je propose en accompagnement  peuvent vous aider à relâcher cette pression et à retrouver une paix intérieure. Dès la première séance, l’apaisement reprend sa place à quelques endroits de votre quotidien de mère pour ensuite être parfaitement approfondit au cours des séances suivantes.

Ensemble, nous pouvons réécrire le récit de la maternité pour qu’il soit synonyme d’épanouissement, et non de culpabilité.

Pauline Goupil

Infirmière de formation, je suis maintenant accompagnante des émotions et thérapeute en hypnose. De l’envie d’être parents… à la vie de parents, j’accompagne les femmes sur le parcours de fertilité, pendant la grossesse et autour de l’accouchement, mais aussi durant le post-partum et la vie de maman.

Mon objectif : accueillir, apaiser et comprendre ce qu’il se passe dans ces périodes si particulière pour que le vécu de ces moments soit le plus doux possible.

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